Jeu Legal Belgique
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Une récente publication du journal Le Soir a mis en lumière une corrélation intrigante entre la prévalence des jeux de hasard et le niveau de revenu des communes en Belgique. Selon cette analyse, il semblerait que les communes à faible revenu soient davantage pourvues en établissements de jeux d'argent. Face à ces données, les opérateurs de jeux de hasard réfutent toute forme de ciblage délibéré, soulignant la nécessité de considérer ces chiffres avec discernement. Parallèlement, des experts soulignent l'influence de facteurs socio-économiques et psychologiques, tout en reconnaissant l'impact potentiel des pratiques de l'industrie.
L'étude révèle que les communes où le revenu annuel net imposable moyen est inférieur à 17.000 euros accueillent en moyenne 10,5 licences de jeux, contre seulement 3,3 dans les communes où le revenu moyen dépasse les 23.000 euros. Cette disparité est particulièrement frappante à Saint-Josse, où Émir Kir, le bourgmestre, dénonce une stratégie intentionnelle des opérateurs visant les zones les plus défavorisées. « Il est clair que les quartiers et communes les plus modestes sont visés », affirme-t-il. Dans sa commune, qui s'étale sur seulement 1,16 km2 et où le revenu moyen par habitant est de 11.000 euros, on trouve une concentration élevée d'établissements de jeux : une salle de jeux automatiques, six agences de paris, neuf librairies offrant des jeux de hasard, et trente-huit cafés équipés de machines à sous à mises réduites.
Cette situation soulève des questions éthiques et sociales importantes concernant la régulation des jeux de hasard et leur accessibilité. Elle interpelle également sur le rôle que jouent ces établissements dans les communautés à faible revenu et les mesures à prendre pour prévenir les risques associés, tels que la dépendance au jeu et ses conséquences financières et psychologiques. La discussion est ouverte, et les réponses à ces questions façonneront l'avenir des jeux de hasard en Belgique.
Les opérateurs de jeux, souvent perçus comme ciblant les communautés défavorisées, réfutent ces accusations. Yannick Bellefroid, PDG de Ladbrokes et président de l'Union professionnelle des agences de paris, insiste sur la nécessité de regarder au-delà des données brutes. Selon lui, les établissements de jeux privilégient les zones à forte affluence, cherchant davantage à maximiser leur visibilité qu'à exploiter les populations vulnérables. Cette stratégie est corroborée par la localisation de la majorité des salles de jeux, souvent situées dans des régions frontalières bénéficiant d'un flux important de visiteurs.
Dorian Verfaille, en charge des sites physiques pour Gaming1, souligne également le respect strict du cadre législatif imposé aux opérateurs. Des restrictions claires, telles que l'interdiction d'implanter des salles de jeux à proximité des zones de jeunesse, sont en place pour encadrer l'industrie. Les contraintes logistiques ne sont pas en reste, une salle de jeux nécessitant en moyenne entre 500 et 700 mètres carrés pour son fonctionnement. En outre, les chiffres d'affaires générés par ces établissements révèlent des disparités régionales significatives : les quatre salles situées dans le Brabant wallon ont rapporté 1 259 800 euros en 2022, tandis que les 48 du Hainaut ont cumulé 980 100 euros, suggérant une répartition inégale des revenus au sein de l'industrie.
La relation entre la précarité économique des communes et la prolifération des établissements de jeux n'est pas directement proportionnelle, selon Aurore Paligot, analyste de données interrogée par Le Soir. D'autres éléments, tels que la densité démographique et l'urbanisme, jouent un rôle significatif. Une tendance à la concentration de ces salles de jeux le long des principaux axes routiers a été observée.
Gaëtan Devos, chercheur, souligne néanmoins un risque persistant. Dans les zones moins aisées, une multitude d'établissements de jeux peut accroître l'exposition au jeu et, par extension, le risque de dépendance. Il note qu'en 2018, près d'un tiers des Belges s'étaient adonnés au jeu dans l'année. Les habitudes de jeu varient également avec le niveau d'éducation, qui est étroitement lié à la condition socio-économique. Le taux de participation au jeu s'élève parmi les détenteurs d'un diplôme de secondaire supérieur, de 20,6 % à 35,7 %, avant de redescendre à 30,1 % chez les individus avec une éducation supérieure. De plus, la part du budget consacré aux jeux est plus importante chez les personnes à faible revenu, représentant entre 4,4 % et 5,5 % de leurs revenus, contre 2,6 % pour ceux qui sont plus instruits.
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